J’ai mis ton petit cou dans le creux de mes doigts
J’ai collé ma tête tout contre toi
Murmuré des mots de miel à ta douce oreille
Je t’ai serré fort, jusqu’à c’que tu t’réveilles…
De l’autre côté
Je te garderai au-delà d’une tombe
Je t’adorerai par-dessus tes décombres
Grosse Madame adoré
Ponctuelle à l’heure du goûté
Tu prenais ton aise, par terre, à te rouler
Quand je me mettais à te brosser
Tu étais une chasseuse invétérée
Prenait les moustiques de tes griffes acérées
Mangeais même tes croquettes avec ta patte
Faut dire que - Cartoon - c’tait toute une chatte
J’aurai voulu te câliner des millions d’heures
J’aurai voulu prendre ta douleur
J’aurai voulu te bercer toujours, t’enlever du malheur…
De la maladie
Pour que tu regardes encore la vie
De tes grands yeux verts
Belle Madame chérie
Repose-toi bien sur ton nuage -X-
Cartoon, alias Grosse Madame
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
N.
Ton dernier voyage,
Rappelle-toi le long gazon dans lequel tu courais,
Les rosiers et les cèdres où tu prenais de l'ombre,
Cette famille qui t'adorais, même le voisin qui t'accueillait...
Tu es tranquille, dans ton cercueil de soie.
Je ne t'oublie pas.