J`ai un gros rhume depuis samedi, peut-être bien parce que j`ai perdu ma tuque ce soir-là…
Quoi qu`il en soit, même si je suis malade, je me porte mieux. Le fait de relire les textes que j`ai écrits dans des moments plus sereins où j`étais plus optimiste me donne envie de retrouver une partie de cet état. D`un autre côté, quand je me relis je me trouve limite freak zozo!
Chaque jour qui défile au cours de notre vie nous change face à hier, mais tout ce que l`on apprend nous reste quand même, un peu comme le béton forme les fondations. Quand j`ai découvert la confiance et le mot croire, je voyais vraiment la vie avec de belles grosses lunettes roses. Immense différence si je compare à dernièrement, où ma phrase préférée était « la vie c`est d`la marde! ».
...Comme bouddha a voulu démontrer, le bien-être se retrouve dans l`équilibre. Au milieu des grosses lunettes roses et des larmes de crocodiles noirs, il y a assurément un lieu où l`on est bien et vrai.
Voici une lettre ouverte que j`ai écrite en décembre:
Lettre ouverte
L`être humain se croit intelligent quand il pense à son libre arbitre… Mais au fond, il ne fait que répondre à un calcul mathématique, contrôlé par plusieurs facteurs influençables, un schéma vivant. Il porte en lui l`illusion de liberté et de ses choix. Quand notre instinct animal surgit lorsque l`on se sent menacé, nous nous regroupons comme des moutons devant un Berger. Une solidarité émergera d`une situation critique.
Nous devrions toujours avoir cet esprit, être conscients de cette lourdeur qui pèse et apporter une légèreté à cette humanité et nos semblables, quoique différents.
Les plus conscients de cette triste existence seront au cours de leur vie étiqueter « dépressif chronique ». Ceux dits « normaux » seront le plus souvent optimistes et porteront de belles grosses lunettes roses. Et ça, ce n`est pas moi qui l`invente. C`est une étude sérieuse qui a démontré que les plus déprimés d`entre nous voyaient, finalement, la vie comme elle est réellement. Les autres, l`embellissent et ferment les yeux derrière leurs grosses lunettes roses. Cela m`a porté à réflexion. Pouvons-nous vraiment déjouer l`influence de cette grosse roue qui tourne?
Cette solidarité si touchante dont l`humain sait faire preuve vient de la souffrance et de la peur, je crois. Et cette dépression chronique, je suis heureuse d`en être portante. Bien sûr, à mon esprit un peu triste s`ajoute des touches de lumières et de positivisme. Et, à mon opinion, c`est un mélange parfait. La déprime offre la vérité et le positif offre la motivation de dépasser cet état sans pour autant l`effacer. Le moment où j`ai adopté ma souffrance parce que j`ai bien voulu l`accueillir, j`ai compris qu`elle était grande, pas dans le sens de « très » ou « énorme », mais plutôt dans le sens de « haute » et « profonde » comme élévatrice, début de tout.
Mes états de déprimes chroniques sont dus à de nombreux facteurs, certes, mais ils me sont vitaux, et je les aime à présent. Ils m`apportent une renaissance à chaque fois, un niveau franchi, un regard de plus.
N.